Il y a 42 ans jour pour jour, nous avons remporté notre seconde Coupe d'Europe. C'était une journée ensoleillée. L'ambiance à Paris était exubérante. La ville lumière s’était teintée de mauve et blanc. Évidemment aussi parce que l'adversaire, l’Austria Vienna, évoluait dans les mêmes couleurs que nous. Comme à Amsterdam un an plus tôt, 25.000 fans du RSCA avaient fait le déplacement. Ils y ont passé une merveilleuse soirée, car notre équipe bien-aimée a tourbillonné sous la conduite de Gille Van Binst et Robby Rensenbrink.
Nous avons livré ce soir-là notre meilleure prestation de tous les temps lors d’une finale européenne. Robby Rensenbrink décocha un coup franc magistral après seulement quinze minutes. Par l’entremise de Gille Van Binst et à nouveau du génial Robby Rensenbrink, le repos fut déjà atteint sur le score sans appel de 3-0. Le Parc des Princes trembla alors sous nos chants bruxellois. Gille Van Binst, attaquant recyclé en défenseur, est autorisé à donner libre cours à ses impulsions offensives. Il donna au score son allure définitive : 4-0.
La troisième finale européenne consécutive fut donc la meilleure, bien que l'entraîneur Raymond Goethals affirma alors que nous avions remporté cette Coupe d'Europe un tour plus tôt, lors de l’élimination du Hamburger SV. Un adversaire selon lui bien plus fort que la formation autrichienne. Quelques minutes avant la fin de cette rencontre, Jean Dockx a pu faire ses adieux au Sporting en guise de remerciements pour les services rendus. Il remplaça alors le plus jeune élément de l'équipe : Franky Vercauteren, notre coach actuel.
Avec cette seconde Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en poche, une saison pour le moins tumultueuse s'acheva dans la dignité et la joie. Quelques semaines plus tôt, les supporters du RSCA avaient pourtant réclamé le licenciement de l'entraîneur Raymond Goethals, car l'équipe n'avait pas répondu aux attentes dans le championnat de Belgique. Les Mauve et Blanc y avaient malheureusement échoué à une longueur du champion, le Club Brugeois. Mais, comme le dit le proverbe, tout est bien qui finit bien...