Le 6 mai est un journée qui peut être célébrée chaque année par pour tous ceux qui portent le RSC Anderlecht dans leurs cœur. C'est effectivement une journée lors de laquelle nous avons été sacrés champions à deux reprises contre le Club Brugeois.
Durant la saison 1985-1986, le RSC Anderlecht et le Club Brugeois avaient terminé le championnat, à totale égalité, avec 52 points et 22 victoires. Il fallut dès lors recourir à de stressants test-matches pour déterminer le champion. Le match aller, disputé au Parc Astrid le 30 avril 1986, se solda par un 1-1. Et avouons-le : les Brugeois eurent pu gagner. Nous étions déçus par un match très brutal, parfois même sale. Après avoir pris les devants, grâce à un but de Franky Vercauteren, nous avons complètement failli en seconde période. Un très solide Jacky Munaron a même empêché le pire après l'égalisation de Luc Beyens.
Une semaine plus tard, le 6 mai, nous nous sommes produits à l’Olympiastadion. Les Brugeois menèrent 2-0 et la cause sembla entendue, mais nous avons répliqué. Au moment où plus personne ne nous donnait une chance. La défense locale s'est effondrée comme un château de cartes. Nous nous sommes battus pour revenir avec à la clef des buts de René Vandereycken et Stéphane Demol. Ce dernier avait reçu l'ordre de tenir Jan Ceulemans hors du match mais, à la colère du coach Arie Haan, il s'était imposé comme… meneur de jeu. Nous sommes devenus champions grâce aux buts prépondérants inscrits en déplacement. René Vandereycken a joué les meilleures 45 meilleures minutes de sa période au RSCA, mais il a reçu un carton rouge et dut sortir du terrain, non sans avoir fait un vilain geste à l’intention de l’arbitre.
Notre 31ème titre fut lui aussi conquis de haute lutte. Un partage suffisait alors à notre bonheur. Comme c'est généralement le cas lorsqu’il est soumis à une telle pression, le match fut très éprouvant, extrêmement passionnant et surtout assez fermé. Nous avons en outre longtemps semblé devoir nous incliner lors de ce duel à domicile. Quinze minutes avant le terme, Lestienne avait donné l’avantage aux visiteurs. Le public anderlechtois grogna donc jusqu’à la la 94ème minute. Almebäck poussa alors Dieumerci Mbokani dans la surface de réparation. Bien placé, l’arbitre Boucaut désigna le point de penalty. Les Brugeois fulminèrent et protestèrent très violemment. Après un tumulte de plusieurs minutes, le sauveur de la patrie, le libérateur, fut Guillaume Gillet. Le Liègeois prit ses responsabilités, il fit preuve d’un très grand sang-froid et il lança surtout une longue soirée qui fut pour le moins inoubliable. Deux ans plus tôt, nous avions d’ores et déjà fêté joyeusement notre 30ème titre dans l’antre des Bleu et Noir.