Après ses débuts de rêve contre l'Antwerp, Paul Mukairu est devenu une valeur sûre de l'équipe anderlechtoise. Souvent titulaire, parfois remplaçant, il est régulièrement décisif (4 buts + 4 passes décisives). Le Nigérian est heureux dans la capitale belge, surtout grâce au groupe qui l'entoure.
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"Le Cercle est vraiment une bonne équipe qui travaille dur. Mais nous pouvons être satisfaits de notre performance", dit Paul Mukairu à propos du match de mercredi. "Notre intensité a un peu baissé en deuxième mi-temps. Probablement les séquelles du match difficile à Sclessin."
Ce dimanche, un autre adversaire attend les Mauves : le KV Mechelen. Les matchs se succèdent rapidement, constate l'ailier nigérian. "Les entraînements sont un peu allégés pour le moment, mais l'intensité reste élevée. Je continue à travailler mes points faibles. Il m'arrive de prolonger les entraînements pour améliorer mon pied gauche et ma finition, avec Craig Bellamy. Je travaille aussi en salle. Le football belge est beaucoup plus physique que le football turc. Ce qui rend le travail supplémentaire en salle absolument nécessaire. Mais dans les circonstances actuelles, le plus important est la mentalité au sein du groupe. Et je vous assure qu'elle est vraiment bonne."
Dieu est tout
Paul est heureux à Anderlecht. Cela transparaît très clairement dans notre entretien. "The dressing room is a happy place", nous raconte-t-il. "Du vestiaire jusqu'au terrain, et même en dehors, nous sommes une famille qui s'entraide. Si quelqu'un se sent moins bien, les autres sont là pour l'aider à redresser la tête. Le facteur le plus important, c'est l'entraîneur. Débutants, titulaires, joueurs non-sélectionnés ou blessés : il traite tout le monde de la même façon et avec le même respect. Il parvient à nous emmener avec lui dans sa philosophie footballistique. Et si Dieu le veut, nous engrangerons encore de grands résultats cette saison."
Dieu est en effet omniprésent dans la vie de Paul. "Ma foi est la base de tout. Si je n'ai pas prié, je ne me sens pas bien. C'est Dieu qui offre le talent et la capacité à travailler dur. Dans le vestiaire, il y a plusieurs joueurs avec qui je peux parler de ma foi : Sambi, Nmecha, Amuzu, Murillo, Lawrence, et même avec Dauda, qui est musulman. C'est que nous partageons beaucoup de valeurs et de normes. Je pense que ces valeurs communes et le respect de l'autre constituent également l'une des forces de notre vestiaire."
Une force qui, espérons-le, apportera des résultats dans les semaines à venir. Avec les play-offs 1 en ligne de mire et un ticket pour les demi-finales de la Croky Cup en poche, le RSCA se bat toujours sur deux fronts. Ne vous attendez pas pour autant à de grandes déclarations hâtivement euphoriques de la part de Mukairu. "Nous commençons chaque match avec la bonne attitude et, si Dieu le veut, les résultats suivront. But next year, I want to play in Europe, my friend. Faisons tout notre possible pour nous qualifier." Simple, efficace et éloquent.