Brian Riemer est le nouvel entraîneur du RSC Anderlecht. Le Danois a dirigé ses premières séances d'entraînement et son premier match amical lors du stage hivernal en Crète. Lors de sa première interview, il revient sur sa philosophie de jeu, sur ce que lui ont appris ses passages à Copenhague et à Brentford, sur les stars Made in Neerpede en Premier League et sur la Danish Connection présente dans notre club.
Sur Copenhague et Brentford :
"J'ai passé 10 ans à Copenhague, le plus grand club de Scandinavie. Les exigences sont très élevées là-bas : Copenhague doit gagner le championnat chaque année et veut jouer sur la scène européenne chaque année. Après ça, j'ai relevé un défi totalement différent à Brentford. Une équipe qui venait de la deuxième division anglaise, qui a dû faire des choses incroyables pour se promouvoir, avec les plus petits budgets et les pires terrains d’entraînement. Pour moi, c’était faire partie d'un tel projet, où vous devez vraiment faire de la magie et être capable de tirer le meilleur de tout. C'était un projet fondé sur le talent. Nous avons soudainement dû transformer nos joueurs en joueurs de Premier League."
"J'avais une excellente relation avec Thomas Frank, l'entraîneur principal de Brentford. Je le connais depuis des années, et Thomas connaît mes qualités. Ce qui m'a également séduit dans ce projet, c'est qu'il s'agissait d'un partenariat entre Thomas et moi. Comme Thomas m'a donné beaucoup de responsabilités, je n'ai jamais eu l'impression d'être simplement l'entraîneur adjoint. J'étais déjà impliqué dans de nombreux aspects de l'entraînement principal à Brentford."
Sur la “Danish connection" à Anderlecht et à Neerpede :
"Je suis né en 1978. Anderlecht était un très grand club du Danemark dans les années 1980. Vous aviez Morten Olsen, mais aussi Per Frimann et Pär Zetterberg de Suède qui sont allés à Anderlecht. 34 titres, cela parle aussi de soi. C'est à peu près l'image que j'ai d'Anderlecht depuis mon enfance."
"Lors des tournois de jeunes, Anderlecht était toujours la meilleure équipe. Je me suis toujours dit : c'est fou, non ? Il y a tellement de grands clubs en Europe avec des budgets énormes. Mais quand vous allez à ces tournois de jeunes, Anderlecht est toujours la meilleure équipe. Ces dix dernières années, j'ai toujours été très attiré par l’histoire de l'académie au RSCA. C’est incroyable qu’un club comme Anderlecht puisse continuellement produire ces talents. Alors pouvoir désormais faire partie de ce club, c'est un énorme privilège pour moi."
"Grâce à mon expérience en Premier League et dans le football anglais au cours des quatre ou cinq dernières années, j'ai vu la qualité des joueurs qui sont passés d'ici au meilleur championnat du monde. Tielemans, Dendoncker, Lukaku quand il y jouait encore : c'est formidable de voir cette qualité. Honnêtement, le joueur qui a fait le plus de mal à Brentford est probablement Tielemans. Chaque fois que nous avons joué contre lui, il nous a fait mal. Alors réaliser ensuite qu'il vient de cet environnement, cela n'a fait qu'augmenter mon admiration pour l'académie d'Anderlecht."
Sur sa philosophie de jeu :
"L'équipe que je veux voir, c'est un Anderlecht agressif. Je veux qu'on entre sur le terrain avec de l'énergie, de la vitesse, de la puissance. Je veux que nous soyons une équipe difficile à démêler. Je veux une équipe qui récupère rapidement le ballon, qui ne laisse jamais l'initiative à l'adversaire. Je veux qu'on utilise toute notre énergie dans chaque match. Nous devons montrer tout le talent que nous avons dans ce noyau. Et ne pas avoir peur de faire des erreurs. Nous devons montrer que nous voulons jouer au football, et que nous voulons aussi pratiquer notre football. Cet opportunisme, cette liberté et cette confiance en soi, c'est l'Anderlecht que je veux voir. Espérons que nous y parviendrons bientôt."