C'est d'un coup franc magistral que Jacob Bruun Larsen a donné l'avantage à Anderlecht le week-end dernier. Mais savez-vous pourquoi le médian s’est retrouvé en haut de la liste des tireurs de coups francs ?
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"Au départ, le groupe était déçu du partage face au Club Brugeois", raconte Bruun Larsen d’emblée. "Le football provoque des émotions. Et perdre un avantage à la dernière minute, c'est une pilule amère à avaler. Dans son discours, cependant, l'entraîneur nous a dit que nous avions joué un bon match. Il a cité un certain nombre de faits précis, après quoi l'atmosphère a quelque peu changé. Nous avons bien joué, face à une bonne équipe, et nous avons prouvé que nous méritions notre place dans les Champions' play-offs."
Avec son coup franc, Larsen a mis fin à une mauvaise période, qu'il attribue en partie à la pandémie. "Les matchs se succèdent si rapidement en raison de ce calendrier chargé que nous n'avons pas beaucoup de temps pour travailler au style de jeu adéquat. C'est pourtant tellement important à Anderlecht. Je me suis retrouvé sur le banc juste au moment où on a commencé à gagner. Mais aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir intégré totalement le style de jeu et j'espère avoir plus de temps dans les prochaines semaines. Je veux engranger autant de minutes que possible et forcer une participation à la Ligue des Champions avec mes coéquipiers."
Apprendre une langue pour s’intégrer
Si l'ailier danois a dû chercher sa place sur le terrain, il en a trouvé une immédiatement dans le vestiaire. "Au début, je passais beaucoup de temps avec Timon Wellenreuther. Nous nous étions déjà croisés en Allemagne. Puis, Lukas Nmecha est arrivé. La langue nous a rapprochés également. Mais en réalité, je m'entends bien avec tout le monde. Ce groupe connaît son potentiel. Nous travaillons dur ensemble pour en tirer le meilleur parti. Ce n'est pas pour rien que notre mot d'ordre est de ne se laisser influencer ni par les louanges, ni par la dramatisation. Nous sommes tous de jeunes joueurs. Nous voulons passer à l'étape suivante ensemble. Et ça rend l'ambiance de travail très sympa."
Bruun Larsen s'exprime dans un anglais impeccable, une langue qu'il maîtrise en plus de ses langues maternelles, à savoir le danois et l'allemand. "L'Allemagne est un peu ma deuxième patrie. J'y joue depuis que j'ai quinze ans. Mais maintenant, j'essaie aussi d'apprendre le français. C'est encore très difficile. Je pense que la langue est très importante pour mon intégration dans une nouvelle équipe. Entre-temps, l'apprentissage des langues est devenu un hobby pour moi."
Avant de conclure, revenons à la question de départ, celle qui concerne ce magistral coup franc contre Bruges. Pourquoi Bruun Larsen a-t-il décidé de le tirer ? "C'est une bonne question", s'amuse-t-il immédiatement. "Il y a quelques semaines, nous avons fait un petit tournoi à l'entraînement. Tous les joueurs pouvaient tirer des coups francs et j'ai gagné. Ce qui m'a valu de me retrouver en tête de liste. J'y travaille souvent aussi, avec Jonas De Roeck et Craig Bellamy. C'est bien que ce travail porte ses fruits."