Anderlecht et Genk opposés en demi-finale de la coupe : ce n’est pas une première. En 2013, il avait fallu 10 tirs au but pour décider du vainqueur… qui fut Genk. TOM DE SUTTER se souvient encore de cette tension à la fin de ce match. "À chaque fois que nous rations, nous pensions que c’était fini. Mais non, Silvio Proto faisait le boulot."
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2013. Demi-finale de la coupe de Belgique, en aller-retour. Les Mauves l’ont emporté 1-0 au Parc Astrid, grâce à un but de Milan Jovanovic. Au retour, Jelle Vossen rétabli l’égalité jusqu’à la fin des prolongations. Ce sont donc les tirs au but qui vont départager les deux équipes. Tom De Sutter était monté en cours de match à Bruxelles et avait été titularisé à Genk. "Je ne suis pas du genre à garder en mémoire énormément de moments de ma carrière footballistique. Mais cette séance de tirs au but est bien ancrée. Nos supporters étaient derrière le but. Le stade était littéralement en feu. Nous étions très tendus. Encore un peu plus après le premier penalty que Lucas Biglia a raté. Un peu moins quand Silvio en a stoppé un dans la première série. Beaucoup de joueurs fermaient les yeux ou détournaient leur regard. Ils comprenaient ce qu’il se passait à la seule réaction des supporters. Dans la deuxième série, à chaque fois que nous rations, nous pensions que c’était fini. Mais non, Silvio Proto faisait le boulot pour nous maintenir dans la course. Je me souviens ensuite de sa tristesse et de sa frustration après avoir raté le dernier penalty et être passé tout près d’en arrêter un supplémentaire. Mais c’est la vie. Il n’avait vraiment rien à se reprocher."
Tom a tiré le 5e penalty et l’a transformé. "Je n’ai pas tiré beaucoup de pénos dans ma carrière. On a pourtant longtemps cherché un spécialiste en la matière au Sporting, sans trouver pendant tout un temps. J’avais pourtant les deux principales qualités pour m’en charger : une bonne frappe et surtout un mental. Mais il y a toujours eu quelqu’un d’autre qui voulait prendre cette responsabilité. Et comme je n’ai jamais eu un ego très développé, je laissais volontiers la place. Je me souviens d’ailleurs l’époque où Mbark Boussoufa me disait souvent de tirer les réparations pour devenir le meilleur buteur. Pourquoi l’aurais-je fait alors qu’il s’en chargeait très bien ?" (Rires)
Genk a finalement remporté la coupe cette année-là, face au Cercle Brugeois (2-0).
"2009, un autre mauvais souvenir à Genk"
L’ancien attaquant a conservé un autre mauvais souvenir sur le terrain de Genk. "En 2009, lors de la toute dernière journée de championnat, nous remportons l’enjeu à Genk (0-2, avec des buts de Boussoufa et Wasyl, ndlr). Si le Standard ne gagnait pas à La Gantoise, nous étions champions. Les Rouches concèdent un penalty dans les arrêts de jeu alors qu’ils mènent 0-1. On se dit alors que le titre est quasiment en poche. Les secondes passent. Le suspense est complet et insoutenable. Et puis, Bryan Ruiz rate son penalty. Alors que le goal average était en notre faveur, nous avons dû disputer le double test-match. On connaît la suite… Décidément, le terrain de Genk me laisse un goût amer", rit Tom De Sutter qui a raccroché les crampons il y a près d’un an.
Aujourd’hui, il se consacre pleinement à ses trois clubs de padel – avec un quatrième en cours de concrétisation – et à son entreprise de construction de terrains dédiés à ce sport entre tennis et squash. "Marc Degryse me dit que le football me manquera bientôt. Il a peut-être raison. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. J’ai à peine le temps de regarder les résumés", sourit l’ancien numéro 21 du Sporting.