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Kemar Lawrence s’est envolé vers Toronto cette semaine. Après avoir disputé 15 matches de championnat et un de coupe avec les Mauves, le défenseur jamaïcain retrouve la MLS qu’il avait quittée pour rejoindre Anderlecht et se rapproche de sa famille qui lui manque énormément à Bruxelles. Le RSC Anderlecht souhaite bonne chance à Kemar pour son nouveau défi.
Un passeport rempli
Février 2020. Kemar Lawrence arrive au Sporting en provenance de New York où il évoluait avec Sacha Kljestan. Plus tard que prévu, en fait. "Mon passeport était complètement rempli", souriait-il dès son arrivée. "Il n’y avait plus la moindre page libre pour y ajouter des visas. De New York, j’ai donc dû d’abord retourner en Jamaïque pour régler tout cela. Mais je suis content d’être ici, de retrouver mes amis Amir Murillo et Shamar Nicholson (l’attaquant jamaïcain de Charleroi, ndlr)." Kemar choisit le numéro 92, l’année de sa naissance.
Taxi, puis Uber
Taxi, c’est le surnom qu’avait donné le premier coach de Kemar au Rae Town FC, en Jamaïque. "Les chauffeurs de taxis jamaïcains sont un peu fous", avait expliqué le défenseur à son arrivée à Bruxelles en 2020. "Ils roulent vite et dangereusement. C’est pareil pour moi : je déboule rapidement sur mon flanc et mes tacles sont propres, mais agressifs."
Il y a quelques semaines, il affirmait qu’Anderlecht l’avait plutôt changé en Uber. "À Anderlecht, le jeu est différent de ce que j’ai pu connaître. Désormais, je choisis mes courses – tel un Uber - pour ne pas perturber l’équilibre de l’équipe, car je suis avant tout un défenseur."
Capitaine et carton rouge
C’est précisément ce genre de tacle qui lui a valu un carton - jaune transformé en rouge après l’intervention du VAR - face à Eupen, alors que Kemar portait le brassard de capitaine. "C’est ma première exclusion en plus de 300 matches", pestait alors l’arrière gauche. "En MLS ou en match international, je n’aurais jamais reçu de carton rouge pour ce tacle. Je n’ai jamais quitté le ballon des yeux et on voit que je joue le ballon."
Un but contre le Standard
"Je suis très heureux d’avoir inscrit ce but. » Et pour cause, le premier et unique but inscrit par Kemar avec les Mauves – une volée déviée – confortait l’avance des Anderlechtois à Sclessin. A ce moment du match, c’est 0-2. Score final : 1-3. "Je n’ai pas fêté mon but parce qu’il fallait rester concentré. Le match n’était pas terminé."
Sa complicité avec Amir Murillo
Kemar avait déjà évolué aux côtés d’Amir Murillo à New York. Ils sont amis et très complices, au point d’avoir réfléchi à un rituel qui leur est propre, une sorte de poignée de main spécifique. "J’étais ravi de l’opportunité que m’offrait Anderlecht au moment du transfert. Et la présence d’Amir n’a fait qu’accélérer encore un peu ma décision. A New York, une relation à part est née entre nous. Nos familles se connaissent. Je sais qu’il ne sait pas cuisiner et qu’il préfère venir manger chez moi (rires). Il est Panaméen, moi Jamaïcain. Nous avons un passé assez similaire. Notre personnalité et notre éducation sont comparables. C’était donc sympa d’avoir quelqu’un qui pouvait tout m’expliquer ou avec qui je pouvais parler si j’allais moins bien."