En ces temps de quarantaine, nous voulons prendre le temps de nous rappeler des moments spéciaux et de nombreuses figures qui ont façonné notre impressionnante histoire.
En 1995, l'entraîneur allemand Herbert Neumann a été chargé de succéder à Johan Boskamp, après 3 titres consécutifs. Paul Courant, qui s'apprêtait à succéder à la légende vivante Michel Verschueren, fut complètement captivé par l'Allemand qui avait été en réussite aux Pays-Bas en tant qu'entraîneur de Vitesse Arnhem. Pourtant, cet entraîneur très prometteur est devenu l'un des coaches ayant la carrière la plus courte en mauve et blanc. Après deux défaites en championnat et une en préliminaire de la Champions League contre les Hongrois de Ferencvaros (0-1), Neumann a déjà été écarté.
Bien que Herbert Neumann, peu de temps après son départ forcé, se soit défendu bec et ongle dans les médias qu'il n'avait pas reçu une chance équitable, que son licenciement était injustifié et trop rapide... il est finalement revenu de façon différente sur ce départ forcé dix ans plus tard. Il a alors honnêtement admis qu'il était dans une sorte de midlife en 1995. Et qu’il fonctionnait mieux dans un environnement familial et convivial. La politique et la politique de couloirs lui étaient étrangères. Herbert Neumann était conduit par la peur. C'est ce que l'homme a clairement avoué lui-même par la suite.
Le RSCA des années 90 a parfois connu des turbulences. La succession de Michel Verschueren a déchiré le club en plusieurs camps. Les affrontements dans les coulisses, combinés à la pression élevée et permanente de la victoire, avaient coûté sa tête à Herbert Neumann. Après cinq jours, il se rendait déjà à contrecœur à l'entraînement. Neumann ne se sentait pas chez lui dans le RSCA de 1995. Et c’est tout à son honneur d’avoir été par la suite aussi honnête sur son licenciement. Il est probablement arrivé au Parc Astrid au mauvais moment. C'est clair : le RSCA n'est pas un club comme les autres.